L’apéritif, miroir du terroir et de l’instant
On ne boit pas pour “ouvrir l’appétit” (le rôle de l’alcool, sur ce point, s’est dissipé scientifiquement), mais pour marquer la coupure, s’accorder. D’un point de vue œnologique, les meilleurs vins d’apéritif partagent deux vertus : la fraîcheur (ce petit frisson qui éveille le palais) et la légèreté (propre à mettre en valeur, non assommer).
- Acidité maîtrisée, pour donner du relief et de l’énergie
- Faible sucrosité, sauf ambitions sucrées assumées (type vins moelleux servis avec foie gras ou desserts)
- Bulles ou silence ? : l’effervescence des Crémants ou pétillants donne le ton, mais les blancs secs conservent la vedette
Un chiffre ? Selon une étude du Comité Champagne (2021), près d’un Français sur deux préfère un vin effervescent à l’apéritif. Mais partout en France, du Sud-Ouest à l’Alsace, le blanc sec conserve ses partisans. Il s’agit avant tout de trouver la vibration juste : légère, joyeuse, jamais lourde.